Alimentation

Alimentation

1/ Bou (Loiret) - Une politique foncière agricole ambitieuse

Pendant ce mandat, Bou a mis le cap sur l’agriculture et le maraîchage bio. La municipalité a racheté des terres, les a aussitôt converties en bio, puis les a louées, ce qui a permis l’installation d’un viticulteur. En parallèle, elle a tracé une Zone Agricole Protégée de 350 hectares. Cela veut dire que pendant 40 ans, ces sols resteront exclusivement agricoles, quels que soient les changements de majorité. Une double décision qui sécurise l’avenir des exploitant·es et enracine définitivement le bio dans le paysage de Bou.



2/ Grenoble (Isère) - La sécurité sociale alimentaire : bien manger, un droit pour tous·tes

Grenoble expérimente la Sécurité Sociale Alimentaire : une manière de garantir à chaque habitant·e une nourriture saine, locale et respectueuse des producteur·ices, sur le modèle de la Sécurité sociale. 

Et concrètement ? 

Une caisse commune est créée, abondée par la Ville et alimentée par des cotisations volontaires ; chacun participe selon ses revenus.

Un budget mensuel est ensuite attribué à chaque cotisant·e pour faire ses achats dans les marchés, épiceries et magasins partenaires.

Des critères clairs – produits de saison, bio ou issus d’une agriculture locale et rémunératrice – définissent l’offre disponible.

Une gouvernance partagée réunit la municipalité, un acteur tiers et des citoyen·nes ; ensemble, iels décident des produits agréés et veillent à l’équilibre du dispositif.

En un mot, Grenoble transforme le « bien manger » en droit universel, tout en soutenant les agriculteur·ices du territoire.



3/ Lyon (Rhône-Alpes) - Les vergers urbains

Lyon a créé neuf vergers urbains, un par arrondissement, pour remettre la nature et le goût des fruits au cœur de la ville. Sur 5 000 m², 1 200 arbres et arbustes – pêchers, pommiers, abricotiers, framboisiers, vignes… – formeront bientôt de véritables îlots de fraîcheur et de biodiversité.

Chaque verger est implanté tout près d’une école, d’une MJC ou d’un centre social, afin que les enfants et les habitant·es puissent s’y rendre facilement, cueillir, jardiner et se retrouver. 

Ces petits vergers deviennent ainsi :

  • Un lieu d’apprentissage : les classes y découvrent la nature en ville, les saisons et l’alimentation de proximité.

  • Un lieu de rencontre : en accueillant des voisins de tous horizons, ils renforcent le lien social.

  • Un souffle de verdure : ils offrent un espace de respiration et un contact direct avec la terre pour celles et ceux qui en manquent.
En bref, neuf vergers, neuf écoles voisines : la belle équation de Lyon pour reconnecter petits et grands à la nature… à deux pas de chez eux.



4/ Naves (Corrèze) - Une cantine bio, locale et cuisinée sur place

La commune s’est donnée les moyens d’une ambition forte : offrir aux enfants des repas savoureux, bio et issus de produits locaux. En seulement trois mois, elle a mis en place une cantine qui propose désormais près de 70% de produits bio, contre seulement 1,5 % auparavant. Une légumerie flambant neuve, un four tout terrain et l’arrivée d’un chef cuisinier ont transformé la cuisine en véritable atelier du goût. Et parce qu’un bon repas doit rester accessible à tous, les familles modestes ne paient qu’1 € par assiette.



5/ Saint Sauveur Villages (Manche) - Redynamisation de la vie locale autour de l’alimentation

Un four communal a été ouvert, permettant aux habitant·es de venir y faire cuire leur pain. Tous les vendredis soirs, un marché de producteurs locaux anime le village, avec la présence régulière d’un boulanger, d’un maraîcher et d’un producteur d’œufs. Une fois par mois, ce marché 100 % bio et local prend de l’ampleur et accueille davantage de producteur·ices.



Et encore : des fermes publiques municipales


Auray dans le Morbihan, Mouans‑Sartoux dans les Alpes‑Maritimes et Pérouges dans l’Ain ont choisi de ramener la production alimentaire au cœur même de la commune. Chacune a acheté un terrain pour y installer une ferme municipale. Sur ces parcelles, des maraîchers cultivent des fruits et légumes de saison, souvent rejoints par de petits vergers ou élevages. Les récoltes suivent ensuite le circuit le plus court : elles approvisionnent directement les cantines scolaires et les crèches, les centres de loisirs, et, selon les besoins, les structures accueillant des personnes âgées. Avec ce modèle, enfants et aînés profitent de produits ultra‑frais et locaux, la collectivité garantit la qualité des repas, et les agriculteur·ices bénéficient d’un débouché stable à deux pas des champs.