Culture

Culture
1/ Auray (Morbihan) - De la « culture pour tous » à la culture avec tous
Pour ancrer les droits culturels dans la réalité, la Ville a lancé une vaste enquête : questionnaires, micro‑trottoirs, entretiens… Près de 900 habitants ont dessiné avec les services municipaux de nouvelles actions culturelles véritablement partagées.
Dans chaque école publique, les élèves plongent dans la création : orchestre à l’école, classe danse, résidences d’artistes… Les enfants découvrent la pratique artistique de l’intérieur et, en entraînant leurs familles, prennent possession de lieux culturels qu’elles fréquentaient parfois peu.
Et les habitant·es sont aux manettes ! À la médiathèque, un groupe d’enfants choisit les nouveaux livres. Pour le théâtre, des riverains deviennent programmateurs d’un soir. Côté patrimoine, les habitants mènent l’inventaire des maisons à pans de bois. Une fanfare participative (une répétition, un concert) est coachée par l’école de musique. Un jury citoyen tiré au sort sélectionne, aux côtés des pros, les futures expositions.
2/ Bordeaux (Gironde) - L’apprentissage de l’art dès le plus jeune âge
3/ Grenoble (Rhône-Alpes) - La gratuité gagne du terrain
Sous l’égide de son « bouclier social et climatique », la Ville a étendu ou instauré la gratuité dans la plupart de ses équipements et événements municipaux.
L’accès aux collections permanentes du Musée de Grenoble, du musée Stendhal et du Muséum d’histoire naturelle est désormais entièrement gratuit pour tou·tes les visiteur·ices.
Le Conservatoire applique une tarification solidaire renforcée : les familles aux revenus les plus modestes ne paient plus aucun frais de scolarité.
Les bibliothèques municipales sont gratuites pour toutes et tous depuis 2019.
Le festival musical Cabaret Frappé est 100 % gratuit depuis 2016, tout comme les animations de l’Été Oh Parc, la Fête des Tuiles et les « Éclats de culture », ces mini‑spectacles (danse, slam, théâtre, poésie…) disséminés dans l’espace public.
La municipalité considère que ses musées, bibliothèques, parcs, jardins ou Maisons des habitant·es sont des biens communs. En supprimant, ou en modulant selon les ressources, le prix d’entrée, elle lève l’un des principaux freins à la fréquentation culturelle et permet à chaque Grenoblois·e de devenir un·e visiteur·se régulier, un·e musicien·ne en herbe… ou simplement un·e curieux·se qui pousse la porte.
4/ Sainte-Marie-d’Alloix (Isère) - Un tiers-lieu culturel et participatif
Un ancien hangar acquis par la commune a été transformé en tiers-lieu modulable. Aujourd'hui, il devient une salle de spectacle et de projection. Demain, il accueillera d'autres activités. Ce lieu est aujourd’hui animé par l’association L’avHangard (200 adhérent·es), qui organise en mai la première édition d’un festival de documentaire animalier éthique. Son aménagement a été réalisé à partir de matériaux de récupération, lors de chantiers participatifs.
5/ Saint-Sauveur-Villages (Manche) - Des résidences d’architectes en ruralité
Grâce à un partenariat avec l’association caennaise Territoires Pionniers, la commune accueille régulièrement une résidence d’architectes. Ce dispositif favorise les réflexions collectives sur l’aménagement du territoire et permet d’ancrer des démarches de co-construction et d’innovation dans la vie locale.
Et encore : valoriser le patrimoine local
Depuis 29 ans, la Ville de Bègles (Gironde) met à l’honneur son passé morutier en célébrant la Fête de la Morue. Cette fête gastronomique, culturelle et populaire, dont la programmation est entièrement gratuite, est co-construite avec une quarantaine d’associations. À Pérouges (Ain), la municipalité organise chaque année une grande fête médiévale et participe activement aux Journées Européennes des Métiers d’Art, renforçant son identité artisanale et culturelle. La municipalité de Naves (Corrèze), elle, mène une action volontariste pour exposer des objets uniques : les carnyx, des instruments de musique gaulois singuliers retrouvés sur le territoire.