Économie

Économie
1/ Auray (Morbihan) - Préserver l’équilibre du territoire face à la grande distribution par le soutien aux commerces de centre-ville
La municipalité d’Auray a pris une position forte en bloquant l’extension d’un grand centre commercial. Cette décision vise à préserver le dynamisme économique du centre-ville, à limiter l'impact visuel d'un parking à étages, et à soutenir un commerce de proximité plus résilient.
Et pour dynamiser le cœur de ville, la commune a renforcé les animations pendant la période estivale et celle de Noël avec des événements quotidiens qui attirent les habitant·es comme les touristes. Ce soutien direct permet de maintenir l’activité économique locale tout en rendant l’espace public plus vivant.
2/ Besançon (Doubs) - Actionner les leviers de l’emprunt bancaire et de la commande publique
La Ville de Besançon a introduit plus de cohérence et de sens dans sa manière de mobiliser les masses financières qu’elle gère. Par exemple, la Ville n’emprunte qu’auprès d’établissements bancaires qui s’engagent réellement dans la maîtrise et la réduction de leur empreinte climatique. Elle s’est ainsi dotée d’une grille d’analyse et d’un questionnaire pour interroger ces établissements quant à leur responsabilité climatique et sociale et sur leur stratégie de sortie des énergies fossiles.
Autre exemple : le cadre de la commande publique a été modifié avec une nouvelle stratégie d’achat (Spaser) comprenant des critères sociaux et environnementaux exigeants. Les critères de qualité utilisés dans les cahiers des charges permettent à la Ville d'attribuer des marchés à des acteurs de l’économie locale, faisant de la commande publique un vecteur de dynamisme économique pour la région. En 2023, c’est plus de 100 Millions d'euros de commandes publiques signées aux entreprises du Grand Besançon, soit plus de 65 % des dépenses engagées.
3/ Bou (Loiret) - Ouverture d’une conserverie municipale coopérative
4/ Bordeaux (Gironde) - Capitale mondiale de l'Économie Sociale et Solidaire
En 2022, Bordeaux est devenue capitale mondiale de l’ESS et désignée ville hôte du Forum mondial par le GSEF (Global Social Economy Forum) pour 2025. La Ville accompagne la transition économique avec deux premières actions phares : l’ouverture d’un hôtel d’entreprises de l’ESS dans le quartier populaire de Saint-Michel et la création d’un village du réemploi (Ikos) dans la plus grande rue commerçante de la ville. La plateforme Bordeaux RSE, créée en 2021, permet à toutes les entreprises de réaliser un diagnostic RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et de disposer d’une boîte à outils pour engager cette démarche. Lors de la crise COVID, la Ville a ouvert une cellule d’aide aux TPE, qui représentent 90% des entreprises du territoire. Faisant office de guichet unique, elle a permis d’orienter des centaines d’entreprises vers les aides et démarches leur permettant une survie économique puis une transition écologique et sociale.
5/ Champsanglard (Creuse) - Une boutique vélo au cœur du village
Dans un local communal, une boutique de vente et de réparation de vélos a vu le jour. Loyer modéré, soutien de la mairie : un exemple de revitalisation locale en lien avec la mobilité douce, même en territoire rural.
6/ Lons-le-Saunier (Jura) - Restriction drastique de la publicité dans l’espace public
La mairie a mis en place un règlement local de publicité ambitieux, qui concerne les enseignes, les pré enseignes et la publicité. Une manière de protéger le paysage, de stopper l’incitation à la surconsommation, et de limiter la pollution visuelle. Sur la rocade qui contourne la ville, une centaine de panneaux publicitaires de 12m2 sont maintenant illégaux. Lons-le-Saunier a également interdit les panneaux lumineux publicitaires dans les commerces. Les plages horaires où les publicités et enseignes sont éclairées ont aussi été réduites.
7/ Métropole de Lyon - Faire de l’eau un véritable bien commun en revenant à une gestion publique
Face à la raréfaction de l’eau et à la dégradation de sa qualité, de plus en plus de collectivités font le choix de reprendre la main sur sa gestion. C’est le cas de la Métropole de Lyon, qui, depuis janvier 2023, assure directement la production et la distribution de l’eau potable via une régie publique. Cette décision marque un tournant vers une gestion plus transparente, plus sobre et plus solidaire de cette ressource vitale. Mettre fin à la délégation au privé permet de mieux protéger les captages, de réduire les pollutions et de lutter activement contre le gaspillage. D’autres territoires comme Grenoble ont fait le même pari : considérer l’eau non comme une marchandise, mais comme un bien commun à préserver et à partager équitablement.